Dans le dossier spécial que nous consacrons dans ce numéro à l’avancée des recherches sur le cerveau humain et à leurs apports au développement des pratiques éducatives et, plus généralement, à nos capacités d’apprentissage, cet article d’Elena Pasquinelli est important. En effet, celle-ci rappelle opportunément que si ces recherches peuvent grandement contribuer à améliorer les pratiques éducatives, nous devons rester vigilants vis-à-vis de soi-disant découvertes qui, en réalité, sont sans fondement.
Ainsi, après avoir souligné les espoirs légitimes que l’on peut fonder sur ces recherches, l’auteur nous met en garde contre des croyances, sinon des effets de mode, comme « l’effet Mozart » (selon lequel écouter de la musique classique améliorerait notre intelligence) – ce qu’elle appelle des « neuromythes » dont elle donne plusieurs exemples -, qui ne reposent sur aucune recherche sérieuse et sont néanmoins très répandus. Finalement, son article nous invite à faire preuve de discernement, notamment dans le mariage entre science et enseignement.