Alors que les États-Unis retrouvent une activité diplomatique classique depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, et que Pékin manie de plus en plus le soft power pour renforcer sa position sur la scène internationale, les enjeux de puissance à l’échelle mondiale reposent et reposeront sans doute de plus en plus sur les capacités des États à s’imposer en matière scientifique et technologique. Technologies de l’information, conquête de l’espace, intelligence artificielle, recherche médicale…, sont autant d’enjeux d’avenir dans lesquels il s’agit désormais d’investir efficacement. Or, comme le montre ici Pierre Papon, la France est sur une pente déclinante en la matière. Les moyens financiers consacrés à la R&D stagnent depuis plusieurs années et malgré des incitations fiscales généreuses, les entreprises ne parviennent pas à s’élancer dans la compétition scientifique internationale avec suffisamment de vigueur pour rivaliser avec les leaders mondiaux. À l’heure où les modalités de la relance économique post-crise Covid sont encore à définir, il est urgent de relancer les efforts publics et privés de R&D, de donner à la France les moyens d’exister sur le plan scientifique et technologique, et de cibler les secteurs stratégiques des années à venir. Le diagnostic présenté dans cet article est un signal d’alarme pour que l’on trouve rapidement le remède à ce décrochage français en matière scientifique.
La compétition internationale en recherche et développement. Le déclin français
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Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 444, sept.-oct. 2021