Alcool, drogue et délinquance

La question ici examinée est claire : la consommation de drogues (celles essentiellement dérivées du cannabis) et/ou d’alcool peut-elle être considérée comme un facteur déterminant des comportements délinquants ?
Gilles Ivaldi, après avoir rappelé les résultats des principales recherches conduites sur le sujet, confirme que les enquêtes révèlent indéniablement  » un possible parallélisme entre usage de produits psychoactifs et conduite d’actes délictueux « . Mais, en approfondissant l’analyse, il apporte une précision importante :  » la relation entre l’usage de substances psychotropes et la délinquance est loin d’être univoque « , d’une part, parce qu’il est difficile de distinguer la cause et l’effet ; d’autre part et surtout, parce qu’ils sont reliés par un système de covariables sociologiques, psychologiques et démographiques sous-jacentes. Ainsi l’usage de drogues  » s’inscrit-il dans un ensemble de pratiques groupales entre pairs, relatives au mode de vie du jeune, à la fréquence de ses sorties et au degré de contrôle parental « .
La consommation de cannabis se révèle assurément être un facteur aggravant, beaucoup plus que l’alcool, mais les deux types de consommation (quoiqu’ils évoluent en sens inverse) sont souvent associés, reconnaît l’auteur qui, toutefois, considère que tous ces phénomènes sont avant tout liés à une  » socialisation et à un mode de vie déviant, et à l’intégration du jeune à des groupes de pairs antisociaux « .