Hervé Sérieyx fait partie des rares Français qui ont su, il y a un quart de siècle, faire comprendre en Europe que les entreprises japonaises s’étaient donné de redoutables avantages compétitifs, en construisant un mode de management des outils et des hommes beaucoup plus efficace, en misant sur la qualité et la mobilisation de l’intelligence de terrain. Dans le contexte économique morose qui prévaut aujourd’hui en Europe, il apporte cette fois un message différent, encourageant, ramené de Chine : une série de leçons inspirées des pratiques managériales et politiques chinoises pour regarder les problèmes actuels d’un autre point de vue et en tirer des enseignements opérationnels.
Quatre axes méritent selon lui d’être privilégiés : instaurer un projet global fort, procéder par des tests et des expériences, qui permettent de peaufiner les stratégies, développer l’apprentissage constant, et surtout, susciter et entretenir en permanence la confiance à l’intérieur et autour de l’entreprise. C’est là la seule voie, selon Hervé Sérieyx, pour mettre fin à ce qu’il appelle l’égocentrisme européen – quand il n’est pas national -, voué à l’échec dans une économie mondialisée. À défaut, ni société ni économie ne peuvent envisager de développement pérenne.