Campements et bidonvilles en France : qualification et quantification
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La Mairie de Paris vient de publier les chiffres du premier recensement réalisé dans la capitale (les 15-16 février dernier) des personnes sans domicile fixe : près de 3 000 personnes concernées, sans tenir compte des hébergements d’urgence ni de l’accueil (en gymnase principalement) réalisé dans le cadre du plan Hiver. Mais à ces sans-abri, s’ajoutent aussi un certain nombre de personnes logeant dans des habitats précaires (campements, bidonvilles, etc.) dont il est également important de mesurer l’ampleur et l’évolution, en région parisienne comme dans le reste de la France. Or, comme le montre ici Julien Damon, auteur d’un ouvrage récent sur le sujet [1], il n’est pas si aisé que cela d’estimer le nombre de bidonvilles et les habitants qui s’y trouvent. Difficultés dans la qualification précise de ces campements, complications liées aux phénomènes migratoires actuels, tendances récentes : cette analyse prospective se penche sur les bidonvilles français, leurs habitants, et les évolutions observées et potentielles du phénomène.
[1] Un Monde de bidonvilles. Migrations et urbanisme informel, Paris : Seuil (La République des idées), octobre 2017.