Déconstruire les mythes de la croissance tente de disséquer les raisons de l’addiction des sociétés modernes à la croissance économique. Le produit intérieur brut (PIB) et sa croissance sont vus comme la boussole de la civilisation technologique, l’indicateur qui guide sa destinée.
L’attachement au PIB résulte d’une combinaison de choix philosophiques, de facteurs sociaux et techniques, de contraintes configurationnelles : faire advenir le progrès social, assurer le plein-emploi, résorber la dette publique et asseoir son hégémonie. Michel Stevens s’attarde en détail sur les valeurs et les représentations sous-jacentes à l’idée de croissance. De manière usuelle, sont convoqués le matérialisme, la volonté de dominer la nature, l’appéte...