Deux ouvrages récents traitent de deux métropoles internationales Los Angeles et Londres, et se situent dans le même horizon temporel. Ils reflètent tous les deux cet impératif d’appréhender le futur mais en fait, ils relèvent de deux genres différents. L’intérêt de la comparaison de deux rapports aussi contrastés, réside essentiellement dans la réflexion qu’ils sont en mesure de susciter l’aménagement urbain et plus précisément sa méthodologie. Le premier rapport est le résultat de travail effectué par un groupe de citoyens nommés par le maire Tom Bradley en collaboration avec des experts, alors le second (qui a fait l’objet d’une publication) rédigé par un universitaire, Peter Hall qui, vingt-cinq ans près la publication de London 2000, évalue ses positions initiales et si besoin, les réajuste. Le texte sur Los Angeles est ainsi organisé autour cinq objectifs que se sont donnés les participants alors que celui de Londres aborde chapitre après chapitre, les thèmes traditionnels de l’urbain (l’emploi, le logement, ou les transports) ; le premier n’offre pas beaucoup de données quantitatives sur la situation actuelle de Los Angeles alors que second présente un nombre important de références et de données statistiques.
Deux exercices de prospective urbaine
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 156, juil.-août 1991