Relations tendues avec la Russie et la Turquie, menaces terroristes impliquant les relations avec l’Afrique subsaharienne et le Moyen-Orient, possible confirmation du Brexit conduisant au départ d’un État membre important en matière de défense, recul de l’implication des États-Unis dans l’Alliance atlantique… : depuis quelques années, le contexte relatif à la sécurité de l’Union européenne évolue. Censée assurer les conditions du maintien de la paix sur le continent européen, voire au-delà, l’Union se trouve dans une situation sinon plus précaire, du moins plus préoccupante s’agissant de la préservation de la sécurité de ses États membres et de ses frontières. Elle est en train d’en prendre conscience, comme l’indique l’adoption en mars 2018 d’une « feuille de route pour la mise en œuvre de la coopération structurée permanente ». Mais les progrès de la défense européenne seront-ils assez rapides pour faire face à la multiplication des risques ? Surtout, cette coopération permettra-t-elle à la France de partager la charge à la fois financière, géopolitique et matérielle de la défense européenne qu’elle assume aujourd’hui dans une très large mesure et dont elle n’a plus forcément les moyens ? Telles sont, entre autres, les questions posées dans cette tribune qui milite pour un nouvel élan européen en matière de défense et de sécurité.
Insécurité européenne : la France très exposée ?
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Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 425, juil.-août 2018