Jean-Jacques Salomon livre ici les réflexions que lui inspire la lecture de quelques livres récents portant sur la science, les relations ambiguës qu’elle entretient avec l’État, le public et donc aussi les médias, les états d’âme des savants face à leurs découvertes et aux applications ambivalentes qui peuvent en être faites.
Au départ de son analyse figure essentiellement cinq ouvrages et au coeur de son propos le sentiment d’un profond malaise au sein de l’institution scientifique elle-même comme dans ses relations avec la société. Malaise qui tient, par exemple, à l’effort que l’on consent au profit de la recherche et au déficit d’innovation, au caractère ambivalent des progrès scientifiques, aux risques (potentiels et avérés) qui y sont liés et à leur imparfaite maîtrise par les savants eux-mêmes, l’État et les citoyens, au demeurant esclaves des médias.
H.J.
La science et ses malaises
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 236, nov. 1998