Les riches doivent-ils « aider » les pauvres ? Généreuse dans son principe, l’aide apportée aux pays en développement pourrait bien, finalement, s’avérer plus nocive qu’efficace. Tel est en tout cas ce que démontre ici J.-J. Gabas qui – se fondant pour l’étudier sur le cas des pays du Sahel – montre que l’aide non seulement n’a pas permis à ces pays de décoller, mais peut-être même a fait obstacle à leur développement.
Sans contester que l’aide parte du Nord chargée de bons sentiments, qu’elle soulage temporairement le tiers-monde de carences majeures, l’auteur du présent article – comme désormais un nombre croissant d’experts du développement – montre les limites, voire les dangers d’une politique d’assistance qui, fondamentalement, nuirait à l’essor de stratégies endogènes et autrement plus efficaces de développement.
L'aide en question
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 138, déc. 1989