Le réchauffement climatique et les risques de pénurie d’énergies fossiles sont deux des enjeux majeurs auxquels les sociétés modernes, et la planète dans son ensemble, auront à faire face au cours du XXIe siècle. Outre les nécessaires efforts à faire en termes de consommation individuelle, de transports ou de techniques de production industrielle, un secteur conserve encore d’importantes marges d’amélioration de ses capacités en matière énergétique : celui de l’habitat.
Comme le montrent, dans cet article, trois acteurs du secteur travaillant pour le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment), de nombreuses techniques existent déjà et pourraient encore progresser concernant d’une part le renforcement des économies d’énergie, d’autre part le développement de capacités autonomes de production d’énergies renouvelables, dans les habitations.
L’utilisation de matériaux spécifiques (capteurs solaires, doubles vitrages, isolants…), le développement des » bâtiments à énergie positive » : autant de pistes techniques proposées par ces spécialistes de la question, qui montrent combien le secteur de l’habitat est sous-exploité pour l’amélioration du bilan énergétique, en France en particulier (l’Allemagne et la Suisse étant très en avance en ce domaine). D’où un certain nombre de propositions, ici formulées, visant à encourager les pouvoirs publics à mettre en place divers dispositifs d’incitation des citoyens à opter pour un habitat » intelligent » du point de vue énergétique.
Le bâtiment à énergie positive
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 304, jan. 2005