La compétition entre grandes villes mondiales est de plus en plus aiguë pour attirer touristes, investisseurs, talents… Outre les caractéristiques propres à chaque ville, les grands événements médiatisés constituent des opportunités fortement disputées pour se placer au cœur de l’actualité et au centre des regards, au moins le temps de l’événement. Pour autant, comme on l’a vu dans ce numéro s’agissant des grandes manifestations sportives, le bilan économique, social voire écologique, à moyen-long terme, de l’organisation de grandes compétitions internationales est loin d’être systématiquement positif pour les villes qui les accueillent, et peut même déboucher sur des fardeaux financiers perdurant de longues années.
Dans le domaine culturel, en revanche, il en va tout autrement, comme le montre ici Marthe de La Taille-Rivero au travers de l’expérience de villes élues capitales européennes de la culture. Outre que les investissements et besoins en termes d’infrastructures sont très différents et bien moins importants que ceux requis pour l’organisation de manifestations sportives, la culture semble jouer un rôle de booster économique pour les villes. C’est du moins ce qui ressort du bilan de l’expérience de plusieurs capitales européennes de la culture (Glasgow, Liverpool, Lille…) dont rend compte cet article.