Cet article montre comment a été répartie, depuis 30 ans, en France, la valeur ajoutée des entreprises entre d’une part les profits et d’autre part la rémunération du travail. Son auteur montre en substance qu’il est faux d’affirmer que les fruits de la croissance ont été principalement captés par les profits et qu’en fait, la répartition a été relativement stabilisée depuis 15 ans à des niveaux comparables à ceux d’avant le premier choc pétrolier.
Cependant, au sein des profits, les actionnaires (dont l’apport en capital est indispensable à la production de richesses) ont accaparé la baisse des charges financières principalement liée à la baisse des taux d’intérêt. Pour autant, souligne Gilbert Cette, cela ne présume pas des évolutions à venir parce que cette répartition résulte de taux d’intérêt atypiquement bas et que leur hausse prévisible laisse entrevoir de nouveaux conflits sur le partage de la valeur ajoutée.
Sharing the Fruits of Growth. How Have French Firms outside the Financial Sector Allocated their Added Value since 1970?
Le partage des fruits de la croissance. Que peut-on dire du partage de la valeur ajoutée dans les sociétés non financières françaises depuis 1970 ?
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 321, juil.-août 2006