Entre 2010 et 2016, l’investissement chinois en Europe a été multiplié plus de 20 fois (de 1,6 à 35 milliards d’euros) selon le groupe Rhodium. Il a ciblé tout particulièrement le secteur de l’énergie, où il a pu notamment profiter des privatisations imposées par l’Union européenne (UE) dans le cadre des mesures de rigueur budgétaire. Aujourd’hui, cette même UE tente de réguler l’irruption des capitaux chinois au nom de la liberté du marché et de la transparence des transactions… Après la Grèce, le Portugal se trouve dans une position inconfortable à cet égard, d’autant que les positions des responsables ne sont pas unanimes.
En plein affrontement économique avec les États-Unis, la Chine tente d’apaiser les préoccupations que soulèvent ses investissements dans les pays de l’UE, et notamment en Espagne et au Portugal. Xi Jinping s’est rendu cet automne, sur la route du G20 en Argentine, à Madrid et à Lisbonne. Si l’Espagne s’en tient à l’Initiative européenne de connectivité avec l’Asie, le Portugal – avec la signature d’un mémorandum d’entente en vue « d’établir les modalités de coopération bilatérale dans le domaine de l’initiative chinoise […], couvrant une vaste gamme de secteurs, concernant en particulier la connectivité et la mobilité électriques » – est prêt à coopérer avec la Chine dans le cadre des nouvelles routes de la soie. En outre, l’exploration commune des marchés tiers est envisagée.
Le Portugal, que Macao a rendu moins sourcilleux que l’Espagne à l’égard de l’activisme chinois, est engagé d...