L’assurance est souvent perçue comme un frein au développement de l’activité économique. Obligatoire dans nombre de secteurs, elle pratique, en effet, dans certaines situations, des tarifs très élevés – et donc dissuasifs -, tout en exigeant, parfois, de l’entrepreneur la mise en place de mesures de prévention contraignantes.
À première vue obstacle à la liberté d’entreprendre, l’assurance s’avère toutefois, explique ici Jean-Pierre Daniel, être un élément clef de l’activité économique. D’abord, parce que gestionnaire d’une masse considérable de provisions, elle en investit une partie dans l’économie (actions et obligations d’entreprises), ensuite parce qu’elle accompagne et « rassure » l’entrepreneur, en proposant de « compenser les conséquences fâcheuses d’un événement aléatoire ».
Sans l’assurance, nombre d’activités « ne pourraient tout simplement pas exister », souligne l’auteur, avant d’évoquer l’avenir de cette profession. Un avenir qu’il envisage « beau », notamment en raison du vieillissement de la population des pays riches et « du sentiment généralisé d’aversion au risque ».
Le rôle de l’assurance dans l’économie. Ses effets d’entraînement et de frein sur les activités économiques
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 360, fév. 2010