Les espoirs que les Français fondent sur l’école n’ont sans doute d’égal que leurs déceptions, ne fut-ce qu’en raison des médiocres perspectives d’insertion professionnelle et sociale des jeunes qui, avec plus ou moins de bonheur, sortent de l’Éducation nationale. Maintes réformes ont été introduites depuis vingt ans pour améliorer le fonctionnement de l’institution, diversifier les filières, modifier les programmes, moderniser les méthodes… Et, cependant, récurrentes sont les critiques adressées au système français d’enseignement obligatoire qui se trouve, il est vrai, confronté à des demandes contradictoires et à des défis majeurs résultant à la fois des transformations du contexte extérieur et de la complexité du système éducatif lui-même.
Alain Michel, tenant compte de tous ces éléments, esquisse une stratégie de changement qui, prenant appui sur la diversité des acteurs et des situations locales, devrait néanmoins permettre à l’institution scolaire d’accomplir sa mission fondamentale: celle de transmettre à tous les compétences de base (cognitives et non cognitives), le « SMIC culturel » indispensable pour s’intégrer et s’épanouir dans la société de demain.
Les compétences de base pour le XXIe siècle. Éducation : pour une approche systémique du changement
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 210, juin 1996