Thème de prédilection d’Hollywood et d’auteurs de bandes dessinées, la piraterie maritime a de tout temps suscité une attention soutenue avec, pour exemple, les récits d’Homère, de Jules César victime d’une demande de rançon, ou encore de Rome chargeant Pompée de nettoyer la Méditerranée.
Aujourd’hui, l’Asie-Pacifique est le principal centre de gravité de la piraterie maritime répondant à des objectifs aussi bien militaires, stratégiques que commerciaux. Rappelons-le, nous dit l’auteur, près de la moitié de la flotte marchande mondiale circule en Asie, et plus de 15 % du commerce international transitent par des détroits asiatiques.
Auteurs d’activités criminelles liées à l’immigration clandestine ou au détournement de marchandises, acteurs soucieux d’affirmer leur souveraineté, navires de contrebande, pêcheurs agressant les plaisanciers, tous ces pirates bénéficient d’informateurs et de revendeurs, voire d’installations portuaires et de radars mobiles, comme dans le cas des Tigres tamouls au Sri Lanka.
Toutefois, nous rassure ce spécialiste de la piraterie maritime en Asie orientale, on assiste, pour faire face à la recrudescence de ce fléau, à la mise en place de nouveaux réseaux influents qui renforcent le rôle des États aux côtés des acteurs privés.
Les pirates en Asie
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 261, fév. 2001