Il n’existe pas de modèle éducatif européen, a fortiori universel. Au sein même de l’Union européenne règne une grande diversité que s’attache ici à décrire Francine Vaniscotte.
Deux conceptions coexistent, explique-t-elle : la première considère l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire de manière globale (une même École pour tous) tandis que la seconde estime qu’une première orientation (sélection ?) doit intervenir dès le début du secondaire.
En approfondissant l’analyse, l’auteur distingue, toujours au sein de l’espace communautaire, quatre types de systèmes éducatifs :
– celui de l’École unique (une même École pour tous pendant toute la durée de la scolarité obligatoire) en vigueur dans les pays scandinaves ;
– celui de l’École polyvalente proposant aux enfants et à leur famille différentes possibilités au niveau du secondaire (Royaume-Uni) ;
– celui de l’École à filières qui, organisé en filières, prévoit une orientation précoce assortie toutefois de plus ou moins de passerelles entre chaque voie ; tel est le système dominant en Allemagne, Autriche, Luxembourg, Suisse… ;
– enfin, celui du tronc commun (France, Italie, Espagne, Grèce, Portugal) qui, s’inspirant de l’École unique sans l’appliquer vraiment, est empreint de valeurs et de traditions différentes.
Ces différences tiennent à des appartenances religieuses et à des disparités culturelles profondes ; elles correspondent aussi à des idéologies différentes, souligne Francine Vaniscotte qui, toutefois, s’attache en définitive à souligner quelques facteurs de convergence.
Les systèmes éducatifs en Europe
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 267, sept. 2001