On ne cesse de parler du Marché unique européen de 1993. Mais que sait-on de ces 320 millions de consommateurs potentiels ? Existe-t-il – ou non – un euro-consommateur qui permette de fonder des stratégies durables de marketing ? La question mérite d’être posée.
L’histoire de ces trente dernières années montre qu’il existe bien une convergence de comportement des Européens. Le rapport à l’argent, à l’autorité, se modifient dans le même sens. La quête du bien-être, de l’autonomie et de l’épanouissement personnel sont bien des valeurs partagées par tous.
Mais convergence ne signifie pas uniformisation, nous explique Jacques Paitra. Bien au contraire. Car la réalisation de soi signifie aussi reconnaissance des différences et affirmation des particularismes. Aspirations que les Européens semblent également partager depuis une dizaine d’années.
Une évolution qui oblige les entreprises – et à leur suite les hommes de communication – à pratiquer une sociologie fine des comportements avant de se lancer dans la bataille du marché européen.
L'euro-consommateur, mythe ou réalité ?
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 150, jan. 1991