La montée de l’individualisme et le refus des contraintes qu’impose toute vie collective, la désacralisation des grandes institutions, pour ne point parler de la crise de la démocratie, sont devenus en Occident des thèmes récurrents. Sans nul doute nos sociétés souffrent-elles d’un mal-être, d’un dysfonctionnement, sinon d’un divorce entre les exigences individuelles et les nécessités qu’impose le bon fonctionnement de toute communauté humaine.
Jean Saint-Geours, refusant d’opposer l’individu et la collectivité, de considérer l’épanouissement du » moi » antinomique avec l’indispensable développement du » nous « , s’attache, dans l’ouvrage qu’il publie en septembre, à montrer la nécessité d’institutions collectives respectueuses de la personne et néanmoins garantes des indispensables grands équilibrés et arbitrages collectif.
Convaincu cependant que la démocratie occidentale souffre d’une » crise de croissance » pour reprendre l’expression de P. Bérégovy qui préface l’ouvrage, J. Saint-Geours, fidèle à une préoccupation qui l’a toujours animé, plaide pour un renouveau du nécessaire contrat social, ne cachant point au passage l’ampleur des transformations nécessaires au niveau des individus et des organisations.
Les » bonnes feuilles » que nous publions ici en fournissent un bref aperçu.
Moi et nous. Politique de la société mixte (Bonnes feuilles)
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 168, sept. 1992