Confrontée à de graves problèmes économiques et dirigée d’une main de fer par un président-dictateur au pouvoir depuis 1994, la Biélorussie fait partie, tout comme l’Ukraine, de ces pays charnières entre l’Union européenne et la Russie. À ce titre, l’Union européenne comme la Russie considèrent leurs relations avec cette ex-république soviétique comme essentielles au regard de la sécurité régionale.
Pourtant, du point de vue de l’Union européenne, la Biélorussie demeure un partenaire un peu embarrassant compte tenu de son identité nationale assez peu affirmée et somme toute quasiment assimilée à celle du voisin russe, et de son régime politique anachronique et inacceptable au regard des critères européens. Dans un contexte économique en déliquescence, la Biélorussie continue de pencher (et de plus en plus) du côté de Moscou, principal pourvoyeur d’aide économique (au travers notamment de ses approvisionnements énergétiques), qui pour sa part hésite entre un maintien du statu quo et le rattachement de l’ex-république à la fédération russe. Cette dernière option ne scandaliserait sans doute pas l’Union européenne – à l’exception notable du voisin polonais, actuellement en charge de la présidence de l’Union. Reste encore à savoir ce qu’en pensent les citoyens biélorusses eux-mêmes – sous réserve qu’ils puissent être consultés démocratiquement…
Que faire de la Biélorussie ?
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 377, sept. 2011