Cité-État d’Asie du Sud-Est, pont entre la Malaisie et l’Indonésie, l’archipel de Singapour (581 km2, quatre millions d’habitants) a toujours eu un rôle particulier, en raison d’une part de sa situation géographique : voie de passage entre l’océan Indien et l’Extrême-Orient ; d’autre part de son développement économique précoce et exemplaire pour la région. Avec l’essor économique croissant de ses grands voisins, la Chine et l’Inde, l’économie singapourienne se voit aujourd’hui concurrencée dans la plupart des secteurs qui lui ont permis de réussir à l’échelle mondiale. L’heure est donc venue pour l’archipel de développer de nouvelles formes de relations avec ces deux pays. Rémi Perelman nous en donne les principales orientations, montrant comment Singapour tend à s’imposer comme relais à la fois économique et culturel (notamment via le secteur éducatif) de la Chine et de l’Inde. Un positionnement qui ne manquera pas de renforcer le rôle international joué par la ville-État.
Singapour entre Inde et Chine, pont et catalyseur
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 301, oct. 2004