Crise sanitaire et confinements obligent, le recours aux téléconsultations médicales a connu une augmentation spectaculaire : de 40 000 téléconsultations par mois, en France, en février 2020, à 4,5 millions en avril de la même année ; puis 1,5 million en décembre 2020. Si cette pratique s’est stabilisée avec la fin des confinements, pour représenter aujourd’hui un peu moins de 10 % des consultations médicales en France, le nombre de patients y ayant recours a été multiplié par trois en un an.
Il est évident que la télémédecine a largement bénéficié de la pandémie pour se démocratiser. Les données actuelles illustrent l’impact et les opportunités offertes par la télémédecine dans un contexte de santé particulièrement tendu.
Quelle définition, quels usages ?
Entrée dans le droit commun de l’Assurance maladie en août 2018, la télémédecine regroupe l’ensemble des pratiques médicales : téléconsultation, téléexpertise, télésurveillance médicale, téléassistance et régulation, qui permettent aux patients d’être pris en charge à distance grâce aux NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication) santé.
Le baromètre Odoxa, publié en janvier 2021, fait état de la relation des Français à la télémédecine. Parmi les chiffres les plus marquants, on peut retenir que :
– 86 % des Français interrogés connaissent la télémédecine ;
– 73 % d’entre eux en ont un jugement positif ;
– 48 % (+ 7 % par rapport à juin 2020) souhaitent y avoir recours et jugent qu’elle est utile pour la santé en France ;
– 70 %...
