En complément de l’article de Pierre Mayaudon, le général Eyraud fait trois observations :
– Certes, le Japon ne fait l’objet d’aucune menace directe, mais il y a dans la région de nombreux conflits territoriaux potentiels dans lesquels la Chine et le Japon ont parfois des intérêts opposés.
Le Japon et la Chine entretiennent des relations de « coopération vigilante », mais la Chine peut aussi très bien devenir, soit une grande puissance responsable qui coopérerait de bonne foi à l’établissement d’une sécurité régionale concertée, soit une super-puissance militaire visant à rétablir son hégémonie historique sur l’Asie…
– Les FAD ont des effectifs relativement réduits mais le Japon dispose d’armements importants et de haute technologie.
– Enfin, qui sait quelles seront les relations des États-Unis et du Japon en 2050 alors que la Chine sera dotée d’un puissant arsenal nucléaire ? Il est bien possible à cet horizon que les obstacles à la nucléarisation militaire du Japon soient levés.
Un environnement à haut risque
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 216, jan. 1997