Alain Michel nous livre ici une réflexion prospective magistrale sur l’école à l’aube du XXIe siècle en partant des défis auxquels celle-ci est confrontée du fait des mutations fondamentales de nos sociétés. Puis il s’attache à préciser quelles sont les finalités principales que doit poursuivre le système éducatif, pour examiner, enfin, le comment faire, quelle forme d’organisation, de pilotage et d’évaluation adopter.
Sa première partie porte sur le changement de décor : le double processus de globalisation et de localisation, l’avènement de l’économie post-industrielle (post-moderne), l’émergence des nouvelles technologies… et les conséquences qui peuvent en résulter en termes de demande vis-à-vis de l’école.
Il souligne ensuite quels sont les objectifs prioritaires du système éducatif (former des citoyens autant que des travailleurs, assurer à chacun » une trousse de survie en termes de savoirs et de compétences « ) et examine à quelles conditions l’école peut atteindre ses objectifs en insistant particulièrement sur l’organisation du système éducatif, l’exigence simultanée de décentralisation et de régulation collective.
Convaincu des vertus de la décentralisation et des initiatives locales, de l’impérieuse nécessité d’adapter l’école à ses publics (principe d’équité), de la nécessité du changement comme processus systémique…, l’auteur n’en fait pas pour autant une religion. Il plaide pour le maintien d’une éducation nationale, contre la multiplication des grandes réformes » coup de poing « , pour un pilotage collectif souple et l’adoption de processus d’évaluation permanents.
Plus que jamais (en dépit des NTIC), l’école a un rôle majeur à jouer. Alain Michel nous dit pourquoi et comment elle peut y arriver.
Une école pour un monde nouveau. Ses objectifs, son organisation, son pilotage, son évaluation
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 252, avr. 2000