Des nouvelles techniques, en cours d’évolution rapide, nous ouvrent des possibilités nouvelles de développement économique et d’amélioration de nos conditions de vie. Encore faut-il savoir en tirer parti. À cet égard, nous avons à gagner deux enjeux : parvenir à incorporer les novations dans notre système de production (de biens et de services) afin d’assurer notre avenir socio-économique dans la compétition des cerveaux, des procès et des produits ; les incorporer aussi dans notre cadre d’existence, qui est, pour l’essentiel, un cadre urbain (même diffus) irrigué de systèmes de communication en voie d’enrichissements et de » complexifications » accélérés.
Aussi ne saurait-on trop souligner l’importance d’URBA 2000, l’initiative prise il y a un an par le Président de la République Française de réaliser, dans deux sites bien délimités, des expériences coordonnées de mise en oeuvre des nouvelles techniques. Il s’agit de cristalliser des initiatives locales autour de quelques opérations-pilotes, visant tout autant à » futuriser » (qu’on me pardonne ce néologisme) le milieu de vie qu’à susciter de nouvelles activités proprement économiques.
Les deux » pays » choisis sont l’arrondissement de Valencienne dans le Nord Pas-de-Calais, et l’agglomération Bayonne-Biarritz-Anglet au Pays Basque.
Sur ce dernier site, une première expérience vise à faire foisonner les utilisations de l’équipement en fibres optiques, prototype des équipements urbains futurs. Aussi bien, le premier congrès scientifique de l’image électronique s’est-il tenu à Biarritz du 22 au 25 mai dernier. Il s’est terminé par une vidéotransmission entre deux tables rondes, réunies à Valencienne et à Biarritz.
Jean Saint-Geours, vice-président de l’Association Internationale Futuribles et président de l’Association pour la promotion de la recherche-développment en Pays Basque (créée en 1980 avec exactement les mêmes objectifs qu’URBA 2000) participait à ce dialogue audio-visuel à travers la France.
Nous publions ici quelques extraits de cette intervention qui mettent bien en lumière les difficultés que peut rencontrer une région qui se propose de relever le grand défi technologique de cette fin de siècle.