Le début de l’année 2011 a été marqué par une large vague de protestation des populations civiles contre leurs gouvernants dans de nombreux pays arabes (Égypte, Tunisie, Libye, Syrie, Yémen…), avec pour conséquences d’importants changements à la tête de certains États concernés. Compte tenu des relations qu’entretiennent de longue date les États membres de l’Union européenne avec ces pays, le « printemps arabe » (qui pourrait bien se prolonger jusqu’en été voire au-delà dans certains pays) ne sera pas sans effets sur la politique étrangère de l’Union. Jean-François Drevet en a déjà évoqué un certain nombre de conséquences le mois dernier, dans sa tribune européenne. Il prolonge sa réflexion ce mois-ci en étudiant plus précisément comment pourrait évoluer la politique euro-méditerranéenne dans ce nouveau contexte. Après un rappel historique de la genèse de cette politique euro-méditerranéenne, il en envisage les perspectives à moyen terme dans deux domaines clefs?: l’élargissement et la politique européenne de voisinage. Enfin, il souligne les deux urgences à court terme qui ne manqueront sans doute pas de diviser l’Union européenne?: la gestion des flux migratoires induits par les révoltes en cours et le défi de la hausse des cours du pétrole.
Vers une nouvelle politique euro-méditerranéenne ?
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 375, juin 2011