Selon l’auteur, la croissance économique n’entraîne plus le progrès social ; au contraire, elle génère des phénomènes d’exclusion qui menacent la cohésion sociale dans les pays développés et la paix dans le monde.
Cela tient, selon P. Sauvage, au développement de l’économie-monde, marquée par une vive concurrence et donc par le culte de la performance développé au détriment des autres économies : l’économie domestique, celle des activités d’utilité sociale, écologique ou de subsistance.
Reconnaissons donc qu’il existe plusieurs économies (l’économie plurielle) qui se différencient en fonction de leurs finalités et dont les performances ne sauraient être mesurées à la seule aune de l’efficacité économique abusivement érigée en objectif ultime.
Mais reconnaître que l’économie n’est qu’un moyen implique sans doute d’aller encore plus loin et de reconsidérer son rôle au regard du développement humain. Tel serait l’objectif de l’économie citoyenne.
Pour une économie « appropriée »
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 195, fév. 1995