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La revanche de l'éthique

Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 192, nov. 1994

Une abondante littérature est aujourd’hui consacrée aux malversations d’acteurs économiques, financiers et politiques qui semblent s’être fortement développés au cours des dernières années quatre-vingts sous l’influence sans doute d’un libéralisme mal compris et du « culte de la performance » entretenu par tous les moyens, y compris les plus ignobles.
Mais cette tendance résulte d’une profonde méprise sur le vrai sens du libéralisme dont la vocation n’est pas d’assurer le succès de quelques « gagnants », mais celui de l’emsemble des acteurs, libres et responsables, de la société. Or cela suppose que les agents se conforment à certaines règles de transparence et d’équité indispensables à la confiance, « lubrifiant essentiel de l’économie de marché et de la société libérale », dont la stabilité est fondée sur la sympathie et non sur la méfiance et l’outrage.
Tel est en substance le message de Jean Saint-Geours qui n’entend point adresser un sermon mais qui, au-delà de l’analyse bien intéressante des fondements philosophico-politiques de la démocratie et du libéralisme, souligne les heureux prodromes d’un retour à une éthique individuelle et collective.
L’auteur n’a certes pas attendu d’être Président de la Commission des Opérations de Bourse pour engager le combat en faveur de l’éthique, mais son plaidoyer en faveur d’une moralisation du monde des affaires et de la politique aura sans doute ajourd’hui un écho encore plus fort en raison et de ses fonctions et de la demande sociale.

#Commerce international #Éthique #Libéralisme #Marché financier
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