La réalisation du marché unique et l’accroissement corrélatif des échanges au sein de l’Union européenne devaient logiquement s’accompagner d’une politique permettant de mailler, au niveau communautaire, des réseaux de transport jusqu’alors nationaux ainsi que, dans l’optique d’une plus grande cohésion, de mieux raccorder aux autres les régions qui, autrement, risquaient de se trouver marginalisées.
À l’issue de nombreux travaux consacrés à cette question, le Conseil européen d’Essen (1994) avait en définitive sélectionné quatorze projets prioritaires dont la mise en oeuvre devait, au demeurant, stimuler la croissance et l’emploi à court et à long terme.
Claude Martinand, toutefois, dénonce l’absence de financements adéquats pour réaliser ces projets et les habituels atermoiements qu’entraîne le montage de partenariats entre les institutions publiques et le secteur privé. Son texte, sans état d’âme sur le bien-fondé de ces grands projets, témoigne en revanche de la difficulté qu’éprouve l’Europe à réunir les moyens de ses ambitions.
Les réseaux de transport transeuropéens
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 225, nov. 1997