Lancées au milieu du XIXe siècle pour présenter les réalisations industrielles des différentes nations du monde, les expositions internationales ont régulièrement servi de vitrine technologique et industrielle aux entreprises et pays y participant, témoignant des progrès des sociétés développées. C’est à l’occasion d’une visite de la Foire internationale de New York, en 1964, que le célèbre auteur de science-fiction Isaac Asimov a décidé de se projeter un demi-siècle plus tard et d’imaginer ce que pourrait présenter l’Exposition universelle de 2014.
Dans cet article paru en 1964, Isaac Asimov fait preuve d’une clairvoyance étonnante, qu’il s’agisse des modes de transport, des télécommunications, de l’automatisation, de la croissance démographique ou des limites inhérentes à notre planète. Et s’il se fourvoie parfois (en pensant par exemple que l’homme aura investi les mondes souterrain et sous-marin), la relecture de ce texte précisément l’année à l’horizon de laquelle se projetait Asimov, témoigne de la capacité d’anticipation qui était la sienne. Un tel exercice aujourd’hui – tenter d’anticiper les évolutions technologiques de 2064 – relèverait sans doute de la gageure, notamment en raison de l’accélération marquée du rythme des progrès technologiques.