Désintermédiation, informatisation, dématérialisation, globalisation… Tous les prétextes sont bons depuis bien des années pour annoncer les séismes dont seront victimes les banques et assurances françaises. Une fois n’est pas coutume, voici un texte qui révèle que, si les services financiers français ne sont pas à l’abri de restructurations importantes, leur avenir à l’horizon d’une dizaine d’années reste largement ouvert.
En fonction, d’une part, de l’évolution du contexte socio-économique, plus ou moins libéral ou social-keynésien, d’autre part, de l’attitude des Français vis-à-vis du changement, notamment technologique, les auteurs esquissent quatre scénarios de société à l’horizon 2005 respectivement qualifiés de « libéralisme prudent », « d’harmonie sociale », de « société exploratrice » ou de « société bloquée ».
Les cheminements ne sont pas évoqués mais quatre images sont ainsi brièvement décrites, chaque fois au travers de trois dimensions (les valeurs et les modes de vie ; les revenus, la consommation et l’épargne des ménages ; le contexte socio-économique) et de leurs conséquences sur les banques et les institutions financières dont les futurs possibles, selon les auteurs, demeurent très divers et finalement beaucoup plus dépendants de variables domestiques qu’on ne l’imagine habituellement.
H.J.
Finance 2005 : quatre scénarios. L'évolution des services financiers aux particuliers en France, 1996-2005
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 230, avr. 1998