Nous sommes à la veille d’une crise mondiale en ce qui concerne les maladies infectieuses, écrivait l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 1996. Nombreux sont, en fait, les analystes qui ont souligné le danger de catastrophes humanitaires causées par un virus que l’on ne réussirait pas à endiguer rapidement et qui, la mondialisation aidant, se propagerait à travers la planète entière.
Soyons donc vigilants, nous dit André-Yves Portnoff, qui souligne surtout ici, à propos de la pneumonie atypique (SRAS, syndrome respiratoire aigu sévère), l’impact dramatique de la censure et de la corruption qui sévissent en Chine et ont fait obstruction à l’adoption urgente des mesures de prévention qui s’imposaient.
La démonstration est faite, écrit-il encore, que si la Chine n’évolue pas radicalement, ne s’ouvre pas à la liberté d’information et de communication dans le domaine sanitaire, elle demeurera une immense zone où de nouvelles épidémies pourront se développer et menacer l’humanité tout entière.
La censure, arme de destruction massive
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 288, juil.-août 2003