Selon une étude, réalisée aux États-Unis en 2004, l’ensemble des foyers américains gaspille chaque année 17 millions de tonnes de nourriture, et la restauration, les fast-foods et autres détaillants jetteraient, sur la même période, 27 millions de tonnes de denrées alimentaires. De l’autre côté de l’Atlantique, en Grande-Bretagne, ce serait 8 millions de tonnes de boissons et aliments qui seraient gaspillées chaque année.
Un constat « effrayant » qui sans doute est valable dans l’ensemble des pays riches du Nord, précise ici Annie Soyeux. Une pratique – liée à des contraintes économiques, sanitaires, mais aussi à des habitudes culturelles – contre laquelle il est essentiel de lutter, insiste l’auteur ; la réduction du « gaspillage alimentaire [observé principalement au niveau de la distribution et de la consommation des ménages] constituant un enjeu majeur et un gisement sous-exploité ».
Ainsi, après une présentation des résultats des principales études réalisées sur le sujet dans différents pays du monde, Annie Soyeux se penche sur les premières actions mises en place en France et à l’étranger afin de limiter cette pratique. Puis, propose quelques orientations stratégiques pour l’action publique française.
La lutte contre le gaspillage. Quel rôle face aux défis alimentaires ?
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 362, avr. 2010