Lucile Peytavin est historienne, spécialiste du travail des femmes dans l’artisanat et le commerce. L’idée de cet ouvrage sur le coût de la virilité lui est venue alors qu’elle rédigeait sa thèse, lorsqu’elle est tombée sur cette statistique étonnante : la population carcérale en France est composée à 96,3 % d’hommes. Ce livre s’attarde donc sur les facteurs qui fondent cette statistique et sur les éléments qui expliquent une violence sociale presque exclusivement masculine en France.
Lucile Peytavin insiste, dans son avant-propos, sur le fait que l’ouvrage n’est pas un ouvrage « contre les hommes » – qui ne sont pas violents ou malveillants par nature. Il s’intéresse aux sociétés « qui valorisent et perpétuent les valeurs viriles de force, de compétition, de résistance à la douleur, et des mécanismes éducatifs […] qui façonnent les comportements, poussant les hommes à être violents ou dangereux ». C’est donc bien le concept de virilité comme construction sociale qui est au cœur de cet essai.
La première incohérence que relève Lucile Peytavin dans la société française est que l’on constate une omniprésence de la violence dans les médias, assortie d’analyses en tous genres sur les facteurs de cette violence. Sont r...