Les robots sont partout. Et si la plupart d’entre eux exécutent des tâches préprogrammées ou restent téléguidés par l’homme, ils sont de plus en plus nombreux à être dotés d’une intelligence artificielle qui leur permet d’opérer de façon toujours plus autonome, souligne ici Pierre Bonnaure.
Devenus indispensables, par exemple, aux explorations spatiales – on se souvient notamment des rovers Spirit et Opportunity qui ont atterri sur Mars en 2004 – et sous-marines, les robots apportent aussi une aide précieuse lors des recherches mises en place après un désastre naturel ou dans des missions de reconnaissance en temps de guerre. Et puis n’oublions pas qu’ils sont de plus en plus utilisés dans l’industrie (automobile notamment, mais aussi aéronautique, pharmaceutique, agroalimentaire, etc.), l’agriculture, la médecine (robots chirurgicaux, par exemple), et même dans le secteur de l’aide à la personne (ramasseurs de miettes autopilotés, chasse-neige de trottoir, etc.).
Dans cet article, Pierre Bonnaure présente de manière détaillée ce « peuple artificiel », ses diverses applications, et décrit les multiples projets en cours. Entre autres, l’administration américaine prévoit de remplacer, d’ici à 2014, le tiers de ses forces armées par des robots ; la Corée du Sud de fournir aux maîtresses d’école des assistants humanoïdes ; le Japon de proposer à ses seniors des aides à domicile synthétiques ; ces trois pays étant les plus dynamiques en matière de robotique.
L’auteur pose ensuite la question de l’avenir du travail et du lien social dans ces sociétés toujours plus robotisées. « La vague de robotisation qui s’annonce imposera un changement radical des mentalités et de la société », note-t-il, avant de s’interroger sur le rôle que l’Europe jouera dans le développement de ces nouvelles technologies.
Le second souffle de la robotique
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 368, nov. 2010