La mondialisation de l’économie et du champ d’action des grandes entreprises est un phénomène majeur de cette fin de siècle. La capacité de communiquer en temps réel d’un bout à l’autre de la planète développe une économie sans frontières. Selon les auteurs, la mondialisation se définit comme l’ensemble des processus de valorisation des ressources matérielles et immatérielles à l’échelle de la planète. Elle découle aussi de la saturation des marchés intérieurs.
Dans ce contexte, les grandes entreprises deviennent l’organisation de gouvernance de l’économie mondiale. En tissant des réseaux d’action par dessus les frontières, elles se déconnectent par rapport aux États : ce qui, à première vue, remet en cause la souveraineté des Ètats-nations. Pourtant à l’analyse, cette déconnection n’est pas aussi évidente. Les auteurs le montreront. Mais leur hypothèse directrice générale dépasse ce problème.
Mondialisation et patriotisme. Réflexions sur l'ouvrage de J.L. Levet et J.C. Touret
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 172, jan. 1993