Chaque année sont publiés par les organisations internationales (Nations unies, OCDE, Commission européenne) des rapports qui – bien qu’ils n’aient pas de dimension prospective particulière – constituent des ouvrages de référence et des mines d’information pour tous ceux qui s’intéressent à l’état du monde et aux grandes tendances d’évolution.
S’agissant du développement économique et social de la planète, trois rapports font, en particulier, autorité. Deux d’entre eux émanent de la Banque mondiale: il s’agit du Rapport sur le développement dans le monde (dont l’édition 1999 vient de paraître) et du document intitulé Global Economic Prospects and the Developing Countries. Ils sont utilement complétés par la publication par la même Banque mondiale d’un rapport World Development Indicators et d’un bref atlas (World Bank Atlas) comprenant les données statistiques essentielles.
Le troisième rapport est produit par le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) sous le titre Rapport mondial sur le développement humain dont l’édition 1999 est parue avant l’été.
Michel Beaud rend compte ici de l’édition 1999 de ces différents rapports (hormis évidemment celui de la Banque mondiale qui n’est pas encore disponible).
Ceux-ci montrent en particulier que, en dépit de certains progrès, la crise financière asiatique – outre les turbulences qu’elle a suscitées – a entraîné une réduction de la croissance et que, globalement, les inégalités (notamment les disparités Nord-Sud) se sont aggravées.
Michel Beaud souligne que, si la Banque mondiale reste fidèle au credo libéral, elle ne peut ignorer le développement des risques systémiques… Qu’un minimum de régulation publique s’avère indispensable si l’on veut que les bons sentiments qui animent les organisations internationales ne restent pas à l’état de voeux pieux.
Regards sur le développement
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 246, oct. 1999