En diffusant sa théorie de la classe créative, Richard Florida a acquis une renommée internationale. Ses travaux, souvent critiqués, parfois caricaturés, ont néanmoins orienté les projets urbains de nombreuses agglomérations urbaines soucieuses d’assurer leur développement en attirant ces ressources rares que sont les ingénieurs, designers, communicants, inventeurs, artistes, capital-risqueurs, en un mot, les acteurs les plus influents de l’économie de la connaissance et de l’innovation. Avec The New Urban Crisis, son nouvel ouvrage, le géographe semble faire son aggiornamento : l’économie créative crée certes de la richesse, mais aussi beaucoup d’inégalité.
La promesse était belle : soignez vos équipements et infrastructures, favorisez la qualité de vie, développez l’animation culturelle et nocturne, investissez dans les universités, musées, salles de spectacles, clusters d’innovation, connectez-vous au monde et travaillez l’intelligence urbaine ; autrement dit, soyez attractifs pour cette classe cosmopolite et vous doterez votre ville d’un levier de dévelo...