Dans la foulée de la série lancée en mars et poursuivie en mai 2008 par Pierre Blanc sur les » violences hydrauliques « , Barah Mikaïl s’intéresse ici au cas particulier du Nil et des enjeux qui s’y rapportent en Afrique orientale.
Long de près de 7 000 km, le Nil, issu de deux branches (Nil Blanc et Nil Bleu), traverse, longe ou concerne, par son bassin versant, une dizaine de pays africains (environ 380 millions d’habitants), parmi lesquels, notamment, trois géants régionaux dont l’équilibre politique est loin d’être garanti : le Soudan, l’Égypte et l’Éthiopie (totalisant près de 190 millions d’habitants). En quoi le Nil influe-t-il sur la situation politique de ces pays et sur les équilibres géopolitiques régionaux ? Quelles sont les perspectives pour le monde nilotique dans un tel contexte ?
Barah Mikaïl propose ici quelques clefs d’analyse et montre quels sont les déterminants de ces enjeux d’avenir. Après avoir présenté les particularités hydrauliques du bassin du Nil et rappelé les étapes historiques qui ont marqué la gestion des eaux du fleuve, il précise les risques géopolitiques afférents : contraintes démographiques et climatiques, tensions sociales, menaces internes, rivalités régionales… Et dans ce contexte, le cas particulier du Soudan semble des plus déterminants pour l’avenir des habitants du bassin du Nil.
Un fleuve sous haute tension : le Nil. Vers une configuration belliqueuse dans le bassin du Nil ?
Cet article fait partie de la revue Futuribles n° 346, nov. 2008