Le marché alimentaire bio mondial a explosé depuis 15 ans, il a atteint 129 milliards de dollars US en 2020. Il croît dans de nombreux pays, et pas seulement les pays développés, mais à des rythmes variés. La part du bio a cependant stagné voire régressé dans quelques pays récemment, en Suède d’abord et en France en 2021.
En France, le grande distribution a démocratisé le bio, en particulier via les marques distributeurs, mais le ralentissement du marché bio en 2021 interroge. Le bio est en effet de plus en plus concurrencé par d’autres labels responsables et moins chers : haute valeur environnementale, sans pesticides, sans antibiotiques…
Ce ralentissement a particulièrement affecté la filière laitière, pour laquelle ce marché n’est plus une niche et qui avait misé sur une progression rapide de la demande.
Le bio « industriel » génère toujours des doutes. Les consommateurs peinent à faire la différence entre tous les labels.
Dans ce contexte, les acteurs du bio réagissent : d’un côté, la certification bio européenne évolue pour mieux prendre en compte des critères de bien-être animal, de l’autre, des acteurs de la filière œuvrent à compléter le bio de critères locaux, sociaux et climatiques.
L’avenir du bio dépendra de la capacité du secteur apporter des garanties qui justifient ses surcoûts. Il pourrait cependant bénéficier de la période d’inflation des prix alimentaires (céréales et engrais importés) qui devrait affecter davantage les productions conventionnelles.
