AIE (Agence internationale de l’énergie), « World Energy Outlook 2021 », AIE, octobre 2021, 384 p.
Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Fatih Birol, souligne dans son avant-propos de l’édition 2021 du World Energy Outlook (WEO) de l’AIE qu’il est publié quelques semaines avant l’ouverture de la 26e Conférence des parties (COP26) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, à Glasgow le 31 octobre. Il doit ainsi servir de « guidebook » aux États qui devraient affirmer clairement, lors de celle-ci, espère-t-il, leur volonté d’accélérer la lutte contre le réchauffement climatique car les efforts pour le limiter à 1,5 °C sont insuffisants.
L’AIE explicite trois scénarios qui dessinent une feuille de route pour l’énergie mondiale d’ici à 2050. À son scénario STEPS (Stated Policies Scenario), fondé sur les politiques annoncées par les États après l’accord de Paris de 2015, aboutissant à un réchauffement de l’atmosphère de 2,6 °C entre l’âge préindustriel et la fin du siècle, elle en a ajouté deux nouveaux cette année. Selon le premier, publié en mai et baptisé Net Zero Emission by 2050 (NZE), la planète annulerait en 2050 ses émissions nettes de CO2 d’origine énergétique, limitant à 1,5 °C le réchauffement climatique (avec une probabilité de 50 %) [1]. Le deuxième scénario, Announced Pledges Scenario (APS), tient compte des nouveaux engagements de limitation des émissions pris récemment par une cinquantaine d’États et toute l’Union européenne pour assurer leur neutralité carbone vers 2050-2060, mais il aboutira...