Cet ouvrage se présente comme le deuxième opus du livre à succès Comment tout peut s’effondrer, paru en 2015 sous la plume de Pablo Servigne et Raphaël Stevens [1]. Alors que le premier portait sur la « collapsologie », le deuxième, nous dit-on en introduction, porte sur la « collasposophie ». Il s’agit de deux néologismes créés et popularisés par les auteurs. Le premier désigne l’étude transdisciplinaire, s’appuyant sur des travaux scientifiques, de l’effondrement probable de notre civilisation industrielle et de ce qui pourrait lui succéder. Une étude qui se risque aussi à certaines anticipations en s’interrogeant sur les formes possibles de l’effondrement et sur la manière dont il pourrait être vécu. Le second désigne l’exploration et l’ouverture aux questions proprement émotionnelles et intérieures suscitées par l’effondrement. Les réflexions portent sur les valeurs, les expériences et les changements individuels et collectifs à encourager, en vue de se préparer à l’effondrement et d’essaimer des pistes pour la construction d’une société post-effondrement.
On regrettera néanmoins que ces deux termes ne soient pas mieux définis. Certaines confusions persistent ; ce qui malheureusement leur fait perdre de leur...